Le pasteur évangélique très influent Jérémie Marcello Tunasi, fondateur de l’Église La Compassion, s’apprête à tourner une nouvelle page de sa vie.
Moins de treize mois après le décès de son épouse Blanche, il célèbrera un second mariage ce mercredi 23 juillet à Bruxelles, avec une femme connue sous le nom de sœur Esther.
Une annonce qui fait réagir
La nouvelle, relayée par des proches du pasteur, s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, provoquant un flot de commentaires dans la communauté chrétienne francophone. Ce n’est pas tant le fait qu’il se remarie qui étonne, mais plutôt le court laps de temps écoulé depuis la perte de Blanche Tunasi, une figure très respectée dans les milieux évangéliques.
Tandis que certains saluent le courage du pasteur de reconstruire sa vie, d’autres, encore émus par la disparition de Blanche, peinent à accepter ce nouveau chapitre. D’autres vont jusqu’à insinuer qu’il s’agirait de sa maitresse. “C’est trop rapide. Pour nous, le deuil n’est pas fini”, « Ce n’est pas sa maitresse ça ? » peut on lire sur X.
Un choix autorisé par les Écritures
D’un point de vue doctrinal, rien ne s’oppose à cette union. Selon l’apôtre Paul : « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se remarier… » (1 Corinthiens 7:39).
Ce principe s’applique également aux hommes veufs. Ainsi, aucune prescription biblique n’impose un délai de veuvage avant un remariage. Spirituellement, Marcello Tunasi reste dans les règles établies par sa foi.
Un symbole fort dans un contexte culturel particulier
Cependant, dans de nombreuses sociétés africaines, le deuil s’accompagne de rites longs et solennels. La rapidité de ce remariage interroge, d’autant plus qu’elle concerne une personnalité religieuse d’envergure.
“Ce n’est pas une faute morale, mais un choc émotionnel. On attend d’un leader spirituel qu’il incarne aussi la patience et la mémoire”, analyse un sociologue camerounais.
Dans certaines cultures, un veuf peut refaire sa vie sans remous. Mais lorsqu’il s’agit d’un pasteur, le geste est scruté, critiqué, voire mal compris.
Blanche Tunasi, une mémoire encore vive
Pendant plus de vingt ans, Marcello et Blanche Tunasi ont été considérés comme un couple modèle au sein de l’église. Leur ministère commun, leurs enseignements et leur action sociale ont marqué de nombreuses vies. Le décès de Blanche en juin 2024 avait provoqué une grande onde de tristesse. Aujourd’hui, le remariage de Marcello Tunasi relance une question sensible : comment concilier le deuil, la foi et la reconstruction affective, quand on est constamment sous le regard du public ?
Une cérémonie attendue, mais discrète
Le pasteur n’a pas encore pris la parole publiquement sur cette décision. La cérémonie devrait se dérouler dans le cadre d’un culte spécial à Bruxelles. Très peu d’informations ont filtré concernant sa future épouse, sœur Esther, ni sur les circonstances de leur rencontre. Ce qui est certain, c’est que cette union marque un tournant personnel pour Marcello Tunasi. Une décision intime qui, bien que critiquée par certains, rappelle que même les figures spirituelles doivent parfois panser leurs plaies et aller de l’avant.
