Mandats d’arrêt contre les membres du M66 : Le gouvernement togolais annonce des mesures fermes

Mandats d’arrêt contre les membres du M66 : Le gouvernement togolais annonce des mesures fermes
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Le 10 juillet 2025, les autorités togolaises ont annoncé lors d’une conférence de presse que des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre des membres du Mouvement du 6 Juin (M66), suite aux manifestations qui ont secoué Lomé en juin dernier. Ces manifestations, qui se sont déroulées les 6, 26, 27 et 28 juin, ont été marquées par de vives tensions et des violences, notamment des actes de vandalisme et des appels à la violence, selon le gouvernement.

Les membres du M66, en grande majorité des blogueurs et des artistes vivant à l’étranger, ont été accusés d’avoir orchestré des actions visant à déstabiliser le pays. Quatre ministres du gouvernement togolais ont pris la parole lors de cette conférence de presse. Ils affirment que les autorités allaient poursuivre les investigations et garantir que les responsables soient traduits en justice.

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Un appel à la coopération internationale

Le ministre de la sécurité, Colonel Calixte Madjoulba, a réaffirmé que les autorités togolaises prendraient toutes les mesures nécessaires pour retrouver et intercepter les membres du M66, où qu’ils se trouvent. Il a insisté sur le fait que les pays où ces individus résident devraient coopérer avec le Togo dans le cadre des mandats d’arrêt internationaux.

« Les pays où ces gens-là résident sont appelés à collaborer. Nous irons les chercher où qu’ils soient« , Colonel Calixte Madjoulba, ministre de la sécurité.

La version du gouvernement sur les manifestations : Un acte de « manipulation » et de « terrorisme »

Le gouvernement a qualifié les manifestations du M66 de tentatives de déstabilisation, insinuant que ces actions s’inscrivaient dans un agenda de violence gratuite et un terrorisme organisé, visant à perturber l’ordre public. Selon le ministre de l’administration territoriale, Colonel Hodabalo Awaté, ces manifestations étaient en réalité un acte de manipulation et de propagande.

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« Cela relève globalement des tentatives de déstabilisation de la sous-région. C’est du terrorisme quand on invite des gens à la violence gratuite« , Colonel Hodabalo Awaté, ministre de l’administration territoriale.

Répression et violences : Un bilan lourd

Les manifestations des 6, 26, 27 et 28 juin ont été violemment réprimées, faisant au moins sept morts, selon des organisations de la société civile. Ces dernières ont dénoncé une répression sauvage et brutale, affirmant que les décès étaient dus à des actes de violence policière.

Les autorités, quant à elles, ont démenti ces accusations, affirmant que les morts étaient survenues par noyade. Le procureur de la République, Talaka Mawama, a précisé que, selon les résultats des analyses médico-légales, les décès étaient le résultat de noyades, dont deux survenues avant même les manifestations.

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Le procureur a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour élucider les circonstances exactes de ces décès et a appelé à l’apaisement des tensions.

« Les résultats des analyses médico-légales ont révélé que ces décès sont survenus par suite de noyade« , a déclaré le Procureur Talaka Mawama.

Les appels à manifester se poursuivent : Le M66 annonce de nouvelles dates

Malgré les avertissements du gouvernement et les mesures de répression, le Mouvement du 6 Juin (M66) continue de maintenir ses appels à manifester, avec des mobilisations prévues pour les 16 et 17 juillet 2025. Selon le gouvernement, toute manifestation illégale sera réprimée et les autorités continueront de faire respecter la loi.

Le ministre de la sécurité a insisté sur le fait que « le respect de la loi n’est pas une option », affirmant que les actes de vandalisme et les appels au désordre ne seraient pas tolérés.