« Le Togo ne se dirige pas sur les réseaux », le gouvernement met en garde contre les manifestations violentes

Gouvernement Manifestations violentes

Le gouvernement togolais a réagi avec fermeté aux récentes vagues de manifestations à Lomé. Il les présente comme faisant partie d’une campagne plus vaste visant à déstabiliser non seulement le Togo, mais toute la sous-région ouest-africaine.

Lors d’une conférence de presse le mercredi 9 juillet 2025, quatre ministres clés (le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba, le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awaté, le ministre des Droits de l’Homme, Pacôme Adjourouvi, et le ministre de l’Enseignement technique, Isaac Tchiakpé) ont délivré un message unifié. Le Togo demeure un État de droit et toute tentative de semer le chaos sera réprimée avec fermeté.

Les manifestations non autorisées et la violence ne seront pas tolérées

Les ministres ont condamné les manifestations non autorisées qui ont eu lieu à Lomé les 6, 26, 27 et 28 juin. Ils soulignent que si le droit de manifester est constitutionnellement protégé, il doit s’exercer dans les limites de la loi. Ils ont rappelé la loi n° 2011-10 du 16 mai 2011, qui réglemente les rassemblements publics, et ont précisé que les rassemblements non autorisés, les actes de violence et les appels au désordre ne seront pas autorisés.

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« Le devoir du gouvernement est de protéger chaque citoyen », ont déclaré les ministres. « Nul n’est au-dessus des lois, et toute tentative de troubler la paix et la sécurité entraînera des conséquences. »

Mise en garde contre la déstabilisation régionale

Les autorités ont suggéré que ces manifestations ne sont pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans un contexte plus large d’instabilité touchant les régions du Sahel et des Savanes. Ils ont accusé des acteurs anonymes d’utiliser la manipulation et la propagande des réseaux sociaux pour attiser les troubles, comparant ces tactiques à une forme de « terrorisme déguisé ».

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« La violence gratuite, peu importe le prétexte, sert souvent des intérêts cachés », ont averti les ministres, citant l’effondrement de la Libye comme un exemple édifiant. « Nous devons rester vigilants face aux forces qui cherchent à plonger notre nation dans le chaos. »

Le gouvernement appelle au calme avant les élections

Alors que les élections municipales sont prévues pour le 17 juillet 2025, le gouvernement a assuré les citoyens que des mesures de sécurité étaient en place pour garantir le bon déroulement du processus électoral. Toute tentative de perturber le scrutin sera strictement appliquée, ont averti les responsables.

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Les ministres ont également salué la majorité des Togolais pour leur retenue et ont exhorté le public à rejeter les appels à des actions illégales circulant en ligne. « Le Togo ne se dirige pas sur les réseaux sociaux. La loi reste la référence. Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir l’ordre public et la sécurité de chacun », ont-ils déclaré.

Alors que les tensions montent, le message du gouvernement est clair : l’ordre sera maintenu et l’État de droit prévaudra. De l’autre côté, le Mouvement du 6 juin (M66), soutenu par certains partis d’opposition, n’a pas froid aux yeux. Il annonce à nouveau des manifestations prévues pour les 16 et 17 juillet prochains.

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