« C’est une situation malheureuse et regrettable », Gilbert Bawara sur l’affaire Aamron

"C'est une situation malheureuse et regrettable", Gilbert Bawara sur l’affaire Aamron
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Lors de son interview du 24 juin 2025 sur New World TV, Gilbert Bawara, ministre togolais en charge de la Fonction publique, a abordé sans détour la situation politique actuelle, notamment l’interpellation d’Aamron et les tensions croissantes qui en découlent.

Dans un contexte politique tendu, le ministre a tenu à rassurer les Togolais. Pour lui, la solidité du pays face aux défis actuels repose sur l’esprit d’ouverture et de dialogue. « Quels que soient les problèmes qui peuvent se poser, nous avons la capacité en tant que citoyens et responsables politiques de les surmonter », a déclaré Gilbert Bawara. Avant l’entame des sujets vifs, ,il a appelé à l’unité nationale pour aller de l’avant.

Sur l’interpellation d’Aamron : Gilbert Bawara dénonce une situation regrettable

Lorsqu’il a été interrogé sur les conditions de l’arrestation d’Aamron, Bawara a estimé que la situation était « malheureuse et regrettable ». Cependant, il a souligné qu’avant de se concentrer sur la manière dont l’artiste avait été interpellé et interné, il était essentiel de rappeler que les actes de ce dernier ne peuvent être pris à la légère : « Nous ne parlons pas d’un citoyen tranquille n’ayant rien fait du tout. »

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« Ce jeune, je peux dire que c’est un jeune petit frère, il est arrivé par le passé, que nous le retrouvions à l’occasion de nos activités politiques, dans des meetings qu’il animait. Alors, considérons cela comme étant une parenthèse malheureuse et déplorable, mais faisons en sorte que ceux qui sont à la recherche de récupération, de racolage de telle ou telle situation, parce qu’ils sont probablement animés par d’autres volontés malveillantes, ne laissons pas ce jeune compatriote, cet artiste, être exposé à ce risque de manipulation et de récupération dont il a fait l’objet » a déclaré le ministre de la Fonction publique.

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Et d’ajouter : « Il n’a jamais été question véritablement de le priver injustement de sa liberté, mais de l’aider à retrouver le calme et la sérénité, je crois que c’est le cas aujourd’hui.« 

Appel à plus de civisme

Le ministre a expliqué qu’Aamron avait tenu des propos jugés comme des outrances, des injures publiques et un outrage envers les autorités. Pour lui, les critiques sont légitimes, mais l’irrespect ne l’est pas : « Nous pouvons critiquer, mais il y a une manière de le faire. Il n’est pas nécessaire de se livrer à des comportements que nous avons vus dans ce cas-ci. »

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Gilbert Bawara a réaffirmé que, bien que la liberté d’opinion et d’expression soient au cœur du système démocratique togolais, des limites doivent être respectées. Il a insisté sur le fait qu’un citoyen peut critiquer les institutions, mais « nous devons agir avec courtoisie et civisme » pour préserver l’ordre public et la paix sociale.

Cette intervention de Bawara, à la fois ferme et ouverte au dialogue, ne manquera pas de susciter des réactions.