L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a vu sa peine alourdie à quinze ans de prison ferme lors d’un procès en appel, statuant le 14 mai. Reconnu coupable d’« enrichissement illicite », de « trafic d’influence » et de « blanchiment », il a reçu une sentence bien plus sévère que celle initialement prononcée, qui était de cinq ans.
Cette décision de la cour d’appel de Nouakchott suit un long procès de six mois durant lequel Ould Abdel Aziz a été contraint de justifier l’origine de sa richesse conséquente acquise pendant son mandat.
Cette condamnation marque un tournant dans l’histoire judiciaire de la Mauritanie, puisque peu d’anciens chefs d’État ont été sanctionnés pour corruption.
Ould Abdel Aziz, qui avait déjà nié toutes les accusations en qualifiant le procès de complot politique, fait maintenant face à la confiscation de ses biens ainsi qu’à la perte de ses droits civiques.
Ses avocats prévoient de faire appel de la décision, arguant que la législation sur le blanchiment n’était pas en vigueur au début des procédures. En revanche, les avocats de la partie civile estiment que la décision est justifiée et qu’elle pourrait avoir des répercussions positives sur la lutte contre la corruption au sein de l’élite politique du pays.
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