La plupart des Togolais sont d’accord pour rejoindre l’AES, selon un sondage

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Les Togolais pourraient-il bientôt devenir membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ? Un récent sondage Afrobarometer suggère qu’une part importante de la population est favorable à cette idée.

Selon l’étude, 54 % estiment que quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rejoindre l’AES servirait mieux les intérêts du Togo. L’enquête révèle toutefois que cette préférence n’est pas uniforme à travers le pays. Les hommes sont plus favorables à l’adhésion à l’AES que les femmes, avec 57 % d’hommes favorables contre 50 % de femmes.

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On observe également un clivage notable entre les zones urbaines et rurales : 59 % des citadins soutiennent cette idée, contre seulement 49 % des ruraux.

Au niveau régional, la région Centre arrive en tête, avec 74 % des répondants favorables à l’adhésion à l’AES. La commune de Lomé suit avec 64 %, tandis que la région des Savanes affiche 60 % d’approbation. Ces statistiques mettent en évidence des niveaux d’intérêt variables pour l’alliance selon les régions.

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Le Togo ne cache pas sa volonté de rejoindre l’AES

Ce sondage intervient à un moment crucial, alors que le Togo renforce ses liens avec les membres fondateurs de l’AES : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Initialement une alliance militaire, l’AES s’est transformée en confédération en juillet 2024, peu après le retrait de ces trois pays de la CEDEAO. La position stratégique du Togo en a fait un partenaire essentiel, le port de Lomé constituant une voie de transit essentielle pour les importations vers le Burkina Faso et le Niger.

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Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, n’a pas caché les ambitions de son pays concernant l’AES. Depuis début 2025, il a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour l’alliance, y voyant une initiative susceptible de stimuler la coopération régionale.

Malgré un large soutien, l’enquête met également en évidence certaines réserves. Environ 37 % des personnes interrogées estiment que l’adhésion à l’AES pourrait nuire à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.