Le pape François est décédé lundi matin à l’âge de 88 ans. Suite à cette triste nouvelle, le cardinal irlandais Kevin Farrell assumera temporairement les fonctions papales. Selon les règles établies par la Constitution de l’État de la Cité du Vatican, un conclave pour élire le prochain pape doit être organisé dans un délai de 15 à 20 jours.
Bien que le nom de son successeur ne soit pas encore connu, plusieurs cardinaux sont déjà mentionnés comme favoris pour prendre la tête de l’Église catholique.
Cardinal Pietro Parolin
Le cardinal italien Pietro Parolin, âgé de 70 ans, est considéré comme un des principaux candidats. Actuellement secrétaire d’État du Vatican, il occupe ce poste depuis 2013. Parolin a une carrière diplomatique bien établie, ayant été nonce apostolique au Venezuela entre 2009 et 2013, où il a navigué dans les relations complexes entre l’Église et le gouvernement de Hugo Chávez.
Il a également été impliqué dans des dossiers délicats concernant les relations avec des pays comme le Vietnam et la Chine, ainsi que dans le conflit israélo-palestinien. Son rôle dans la rédaction de la lettre historique de Benoît XVI adressée aux catholiques chinois en 2007 témoigne de son engagement envers la diplomatie.
Cardinal Matteo Zuppi
Matteo Zuppi, cardinal italien de 69 ans, préside la Conférence épiscopale italienne depuis 2022. En tant qu’archevêque de Bologne, il a été désigné par le pape François comme son envoyé spécial pour promouvoir la paix en Ukraine.
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Zuppi est également associé à la communauté Sant’Egidio, qui se consacre à la diplomatie et aux initiatives de paix. Cette communauté a gagné en notoriété grâce à son rôle dans la signature d’un accord de paix au Mozambique en 1992. Son implication dans des efforts de réconciliation et sa vision pacifiste font de lui un candidat sérieux.
Cardinal Jean-Marc Aveline
Le cardinal français Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille depuis 2013, est une figure influente au-delà des frontières françaises. À 66 ans, il a récemment été élu à la présidence de la Conférence des évêques de France. Aveline a joué un rôle clé dans l’organisation de la visite du pape François à Marseille en septembre 2023 pour les Rencontres méditerranéennes.
Il est reconnu pour son engagement en faveur du dialogue interculturel et interreligieux, ainsi que pour sa défense des droits des migrants. Ces valeurs résonnent avec celles promues par le pontificat de François, ce qui pourrait renforcer sa candidature.
Cardinal Gerhard Ludwig Müller
Ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il est perçu comme un religieux ultra-conservateur. Müller a critiqué le pape François pour sa gouvernance et ses positions sur des sujets controversés, notamment les unions civiles pour les couples de même sexe.
Cardinal Luis Antonio Tagle
Cardinal philippin et figure montante de l’Église, il est reconnu pour son engagement envers les pauvres et son alignement avec les idées réformistes du pape François. Son expérience à la tête de Caritas International et sa nomination à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples renforcent sa stature.
Cardinal Peter Turkson
Le prélat ghanéen se distingue en tant que possible premier pape noir de l’histoire. Ancien évêque de Cape Coast, Turkson s’est fait connaître au niveau international lorsqu’il a été nommé par le pape Benoît XVI comme envoyé de paix au Soudan du Sud.
En tant que chancelier de l’Académie pontificale des sciences, il a su se faire entendre sur des sujets sensibles tels que les droits des LGBTQ+ et la justice sociale, faisant de lui une voix modérée et respectée dans l’Église.
Nommé cardinal en 2003 par le pape Jean-Paul II, Turkson possède une riche formation académique, ayant étudié à New York et à Rome. Polyglotte, il parle l’allemand, le français, l’italien et l’anglais, et a un parcours jalonné de responsabilités importantes au sein du Vatican.
Cardinal Sérgio da Rocha
Cardinal brésilien considéré comme un fort candidat pour l’Amérique latine, il a été archevêque de Salvador de Bahia et membre du C9, le conseil qui assiste le pape. Son profil pourrait séduire le conclave sud-américain.
Cardinal Robert Sarah
Cardinal guinéen et traditionaliste, il est connu pour ses positions conservatrices, notamment sur le célibat des prêtres. Sa nomination par Benoît XVI et son rôle au sein de la Congrégation pour le culte divin lui confèrent une certaine influence.