
Côte d’Ivoire : Le gouvernement menace de sévères sanctions les enseignants en grève
Le climat se tend entre les autorités et les enseignants en grève. Le gouvernement a menacé de mesures sévères à l’égard des enseignants qui poursuivraient le mouvement de protestation initié par les syndicats.
Anne Ouloto, la ministre de la Fonction publique, a annoncé qu’un enseignant absent de son poste serait considéré comme démissionnaire, une déclaration perçue par les grévistes comme une tentative d’intimidation. Ceux-ci prévoient de quitter les salles de classe les 7 et 8 avril 2025, afin de revendiquer un meilleur paiement de leur prime d’incitation, dont le montant varie entre 150 000 et 400 000 francs CFA.
Face à cet appel à la grève, le ministère de la Fonction publique a suggéré aux enseignants de privilégier le dialogue plutôt que la confrontation. Le gouvernement considère cette grève comme illégale et a averti que des actions radicales pourraient suivre si le mouvement se poursuivait.
Les enseignants, quant à eux, dénoncent des abus de pouvoir et des atteintes à leurs droits, affirmant qu’ils n’ont cessé de signaler leurs revendications depuis octobre dernier, sans obtenir de réponses satisfaisantes de la part des autorités.