La région des Plateaux-Ouest fait face à une crise sanitaire et éducative sans précédent : 308 grossesses enregistrées en milieu scolaire lors du premier trimestre de l’année 2024-2025. Un chiffre qui alerte les autorités éducatives et les associations de parents d’élèves, poussant à des mesures urgentes.
Un constat alarmant
Lors d’une réunion d’urgence entre la Direction régionale de l’éducation (DRE) et l’Union togolaise des associations de parents d’élèves (UTAPE), les statistiques ont révélé une hausse inquiétante 383 grossesses sur toute l’année scolaire 2023-2024 et déjà 308 cas pour le premier trimestre 2024-2025, soit 80% du total de l’année précédente.
En réponse, 43 élèves masculins identifiés comme responsables ont été exclus de leurs établissements. Une sanction radicale, mais jugée nécessaire par les acteurs du système éducatif.
Malgré les campagnes hebdomadaires de prévention, le phénomène persiste, exposant les jeunes filles à des abandons scolaires précoces et des risques sanitaires.
Mensah Djreke, porte-parole de l’UTAPE Plateaux-Ouest, souligne : « La rencontre avec le DRE nous a permis de nous rendre compte que le problème est plus grave que ce que nous avions appris sur les réseaux sociaux et qu’il faille agir avec fermeté. 308 cas de grossesses d’élèves-filles juste pour un trimestre, c’est vraiment alarmant et UTAPE Plateaux-Ouest soutient la décision de la DRE/PLO comme mesure dissuasive. »
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Appel à une mobilisation générale
La DRE a promis d’étudier des aménagements, tout en maintenant une politique dissuasive. Face à cette crise, l’UTAPE demande un renforcement des programmes d’éducation sexuelle, une implication accrue des parents et des communautés et des partenariats avec les ONG et les centres de santé.
L’objectif ? Zéro grossesse en milieu scolaire et la protection de l’avenir des jeunes filles.