Sous une chaleur accablante, l’opposition togolaise a affiché une position de défi le dimanche 23 mars. Des centaines de personnes se sont rassemblées à Akassimé (Golfe 4, Lomé) pour dénoncer la constitution controversée de la Ve République.
Ce rassemblement a marqué un tournant dans l’escalade de la crise politique. Les dirigeants de l’opposition s’engagent à renverser ce qu’ils qualifient de « coup d’État institutionnel » qui a instauré un système parlementaire sans le consentement de la population.
Un Front uni contre la Ve République
Flanqués de banderoles et de drapeaux de partis, les militants ont observé une minute de silence en hommage aux défenseurs de la démocratie tombés au combat, avant que les poids lourds de l’opposition ne prononcent des discours enflammés :
- David Dosseh (FCTD)
« Cette constitution est une manœuvre pour ouvrir un boulevard à la présidence à vie, à la monarchisation du Togo » - Dodji Apevon (FDR)
« Ce meeting n’est qu’un début. C’est le lancement d’un mouvement d’ampleur pour stopper cette 5ᵉ République » - Jean-Pierre Fabre (ANC)
« La 5ᵉ République n’est qu’un habillage pour une dictature personnelle et militaire »
Les organisateurs de la manifestation ont accusé les autorités d’avoir empêché les militants d’Aného, Baguida et Tsévié de se joindre au rassemblement. Malgré cela, la foule est restée déterminée, scandant des slogans exigeant un retour à la Constitution de 1992, qui limitait les mandats présidentiels et permettait les transitions démocratiques.