Le procès de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien de 74 ans, débute ce lundi à Vannes et est considéré comme l’un des plus importants dossiers de pédocriminalité en France.
Accusé de violences sexuelles sur près de 300 patients, dont une majorité d’enfants, il comparaît devant la cour criminelle du Morbihan pour des faits qui se seraient déroulés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux. Le procureur de Lorient a signalé que l’accusé a reconnu sa responsabilité dans la plupart des cas d’agressions.
Déjà condamné en 2020 à 15 ans de prison pour ses actes sur quatre enfants, Le Scouarnec devra, au cours de ce procès qui s’étendra jusqu’en juin, faire face au témoignage de nombreuses victimes dont la majorité étaient mineures au moment des faits, souvent anesthésiées ou dans un état de vulnérabilité.
Les audiences seront organisées par groupes d’hôpitaux où il a exercé, avec des témoignages des victimes et une attention particulière portée sur la hiérarchie hospitalière qui aura également des comptes à rendre.
Certaines victimes ont choisi le huis clos pour préserver leur intimité, et une quarantaine d’anciens responsables de structures de santé seront entendus, malgré une connaissance préalable de la condamnation de Le Scouarnec en 2006.
Le calendrier des plaidoiries s’étendra jusqu’au début juin, avec un verdict attendu le 6 juin. Ce procès mettra en lumière des dysfonctionnements graves dans la gestion des faits par le milieu médical.
