Le retour très attendu de l’imam Mahmoud Dicko, figure majeure de l’opposition malienne, a été une nouvelle fois repoussé à la dernière minute. Prévu pour le 15 février, ce retour a été annulé en raison d’un important renforcement des mesures de sécurité à Bamako, en réponse aux craintes d’éventuelles tensions.
En exil en Algérie depuis plusieurs mois, la présence de l’imam au Mali était redoutée par les autorités de transition et anticipée par ses partisans, et son absence continue d’alimenter les spéculations sur la situation politique du pays.
La décision de reporter son retour a été prise par ses proches, qui ont souligné le risque de déstabilisation que pourrait engendrer un retour dans un contexte de forte présence sécuritaire. Les forces de sécurité avaient été déployées autour de l’aéroport et dans des zones stratégiques de la capitale pour prévenir tout rassemblement et maintenir l’ordre public.
Le climat de tension a été renforcé par l’arrestation récente de Daouda Magassa, un collaborateur proche de l’imam. En choisissant de retarder son arrivée, l’imam Dicko espère créer un cadre plus favorable pour son retour tout en évitant d’alimenter des conflits potentiels.
