Un dirigeant du régime déchu de Bachar el-Assad, le général Mohammed Kanjo Hassan, a été capturé par les nouvelles autorités syriennes dans une opération marquée par des affrontements violents à Tartous, quartier général de la minorité alaouite à laquelle appartient Assad.
Cette arrestation fait suite à la chute du président le 8 décembre, provoquée par une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Le général, qui était responsable de la justice militaire et a été promu à ce poste en 2014, est accusé d’avoir signé de nombreuses condamnations à mort lors de procès expéditifs dans la célèbre prison de Saydnaya, réputée pour les violations des droits humains.
Les combats pour sa capture ont fait de nombreuses victimes, y compris quatorze membres des forces de sécurité et sept assaillants, illustrant les tensions persistantes dans le pays. Cette arrestation symbolise un changement significatif dans la manière dont le nouveau pouvoir entend se positionner par rapport à l’ancien régime.
Comme le souligne Cédric Labrousse, doctorant à l’EHESS, cette opération rapide semble refléter une volonté des nouvelles autorités de se démarquer des méthodes brutales de l’ancien régime, en adoptant des procédés judiciaires formels pour la capture des anciens responsables.
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La coalition syrienne de l’opposition a exprimé son satisfaction, qualifiant cette action d’étape cruciale vers la justice.