Le Burundi a franchi une étape significative dans la gestion de sa surpopulation carcérale avec la libération de 477 détenus de la prison de Muramvya, une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’une directive présidentielle ordonnée par Evariste Ndayishimiye.
Cette mesure touche principalement les personnes reconnues coupables de délits mineurs et s’applique à un total de 5 442 détenus, soit 41 % de la population carcérale, qui compte actuellement 13 211 personnes. En annonçant cette grâce, le président a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un droit légal mais d’une opportunité accordée à ceux qui ont commis des infractions de se réformer et de contribuer au développement du pays.
La libération des prisonniers est prévue dans les deux prochaines semaines, permettant ainsi aux bénéficiaires de repartir sur de nouvelles bases. Dans cette dynamique, l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) a exprimé l’espoir que cette clémence soit étendue aux Burundais en exil.
Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, a salué cette initiative tout en appelant à des mesures politiques favorables au retour des citoyens vivant à l’étranger. La nécessité de cet assouplissement est d’autant plus pressante que le Burundi possède onze prisons clairsemées, dont la population carcérale dépasse largement leur capacité d’accueil.