Lors de sa participation à l’émission « Appel sur l’actualité » de Radio France International, organisée au Centre Culturel Franco-Guinéen le 18 novembre 2024, Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (Model), a exprimé de vives préoccupations concernant la gestion de la transition en Guinée.
Il a souligné le retard significatif dans le processus, notant qu’aucune avancée tangible n’avait été constatée, tandis que l’échéance fixée par le général Mamadi Doumbouya pour céder le pouvoir d’ici la fin de l’année semblait de plus en plus illusoire. En outre, il a dénoncé l’interdiction des manifestations et l’utilisation de fonds publics pour une campagne de propagande similaire aux méthodes des précédents régimes.
Aliou Bah a également alerté sur les pressions exercées sur les citoyens et les fonctionnaires pour soutenir le gouvernement par le biais de manifestations, qualifiant les initiatives de vulgarisation de la Constitution de masquer une éventuelle candidature de Doumbouya.
Il a rappelé que les partis politiques doivent avoir la légitimité de l’électorat et a insisté sur le fait que la junte militaire n’a pas le droit d’évaluer ces partis.
Aliou Bah a déclaré : « Sur quelle base le CNRD peut-il évaluer les partis politiques ? Nous avons demandé au CNRD de présenter son agrément, mais en réalité, il semble qu’il y ait un agenda caché derrière cette évaluation. Le ministre tient un discours plus politique que technique, alors que l’engagement de la transition est censé s’achever le 31 décembre. Il y a une menace qui plane. Nous rappelons que ce délai doit être respecté ».
