Togo/ Assemblée nationale : Paul Dodji Apévon refuse une invitation du président Kodjo Adedzé

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Paul Dodji Apévon, chef des Forces démocratiques de la République (FDR), a réitéré sa volonté de boycotter l’Assemblée nationale du Togo.

En réponse à une invitation de Kodjo Adedzé, le président de l’Assemblée, Apévon a confirmé qu’il ne participerait pas aux travaux de l’Assemblée, mettant en cause l’intégrité démocratique de l’institution. « Je ne vois pas l’intérêt de participer à une Assemblée où la démocratie est bafouée », a déclaré Apévon lors d’une récente apparition dans les médias.

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Apévon, seul représentant de son parti élu aux législatives d’avril 2024, estime que participer aux sessions parlementaires reviendrait à soutenir une institution qu’il considère comme dénuée de légitimité démocratique. De même, Jean-Pierre Fabre, chef de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a également choisi de boycotter le Parlement. Les deux dirigeants contestent les résultats des élections et les changements constitutionnels qui, selon eux, pourraient prolonger indéfiniment le règne du président Faure Gnassingbé.

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L’opposition divisée sur les tactiques de boycott

Alors qu’Apévon et Fabre maintiennent leur position de boycott, d’autres partis d’opposition comme l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et le Mouvement des peuples démocratiques (DMP) ont adopté une position différente. Ces députés ont décidé de s’engager au sein du parlement, dans le but de contester les politiques de l’intérieur.

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Cette division reflète des stratégies contrastées : certains pensent que maintenir une présence au parlement est essentiel pour influencer le changement, tandis que d’autres, comme Apévon et Fabre, considèrent l’abstention comme une protestation plus puissante.

Les analystes politiques suggèrent que l’absence prolongée d’Apévon et Fabre pourrait inciter le gouvernement togolais à saisir la Cour constitutionnelle. Si la Cour déclare leurs sièges vacants, des élections partielles pourraient être organisées pour les remplacer.