Lomé Actu, 20 septembre 2024- Au Burundi, l’ancien directeur du Kira Hospital – Swiss clinic, Christophe Sahabo, fait l’objet d’une vive controverse depuis son incarcération il y a plus de deux ans.
Accusé d’« atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale », il se voit refuser l’accès à des soins médicaux alors qu’il souffre de graves problèmes de santé.
Récemment, lors d’une audience judiciaire, il a eu une grave défaillance qui a nécessité son transfert vers un hôpital, mais il a été rapidement remis en détention dans des conditions préoccupantes, et sa famille ainsi que ses avocats sont désormais privés de droits de visite.
Des organisations telles que Human Rights Watch et des ONG locales dénoncent cette situation, qu’elles qualifient de répression ciblée, soupçonnant des motivations politiques derrière cette incarcération.
Le Kira Hospital, devenu une référence en matière de soins au Burundi, a été pris d’assaut par les autorités, qui ont modifié la direction en faveur de personnes proches du régime, tout en augmentant la part de l’État burundais au sein de l’hôpital.
Alors que les proches de Sahabo soulignent que son incarcération est liée à son refus d’admettre une quelconque malversation, les autorités soutiennent qu’une procédure « légale » est en cours, ce qui soulève des questions sur l’indépendance du système judiciaire dans le pays.
