Lomé Actu, 12 septembre 2024- Amnesty International publie un rapport accablant sur les abus commis par l’Agence de sûreté intérieure, affiliée à l’Armée Nationale Libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
L’ONG dénonce des cas de morts en détention, de disparitions forcées et de détentions sans fondement légal, signalant que des opposants politiques, des journalistes et des militants sont systématiquement visés. Dans l’est de la Libye, des individus sont arrêtés par des forces armées et privés de contacts avec leurs proches, subissant des mauvais traitements sans jamais être présentés devant un tribunal.
Le rapport met en lumière des cas alarmants, tels que la mort suspecte de deux personnes en détention à Benghazi et Ajdabia, accompagnée d’un appel urgent à mener des enquêtes indépendantes. Amnesty exprime des inquiétudes croissantes concernant l’impunité qui entoure ces violations des droits humains, affirmant que la répression s’est intensifiée depuis le début de l’année.
Bassam Al Kantar, spécialiste de la Libye chez Amnesty, souligne que cette situation témoigne d’une culture de l’impunité qui permet aux groupes armés de bafouer le droit à la vie sans craindre les conséquences de leurs actes.
