Lomé Actu, 16 juillet 2024- Au Mali, la situation politique reste tendue malgré la levée de la suspension des activités politiques des partis et associations imposée en avril. La semaine dernière, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a convoqué les partis politiques et les organisations de la société civile pour relancer le dialogue.
Bien que présents à cette rencontre, les partis politiques, regroupés au sein de la Déclaration du 31 mars, ont annoncé leur boycott des échanges avec les autorités de transition présidé par Assimi Goïta. Ce boycott est une réponse à la détention de 11 de leurs camarades, anciens ministres et dirigeants de partis, arrêtés le 20 juin dernier pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».
Les partis politiques, qui réclament la libération de leurs camarades et l’abandon des poursuites à leur encontre, considèrent la levée de la suspension des activités politiques comme une mesure insuffisante. Ils exigent un retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel, et considèrent la présence de leurs représentants comme indispensable à tout exercice démocratique se prétendant inclusif.
L’AIGE, qui avait annoncé la convocation des partis, n’a pas encore publié de communiqué à l’issue de la rencontre, ce qui laisse entrevoir la difficulté de la situation et la nécessité d’une réelle volonté de dialogue et de réconciliation entre les autorités de transition et les partis politiques maliens.
