Le programme officiel commémorant les 20 ans de décès de Gnassingbé Eyadéma se poursuit à travers le Togo. Les événements prévus les 6 et 7 novembre à l’École de formation des officiers des forces armées (EFOFAT) de Pya mêleront activités scientifiques, sportives et récréatives. Ces cérémonies marquent également le 30e anniversaire de l’EFOFAT elle-même, institution fondée par le général Eyadéma en 1995.
Selon un communiqué officiel, les activités à l’EFOFAT visent à « célébrer l’excellence et l’évolution de cet établissement militaire de référence ». Le programme comprend des conférences thématiques et des compétitions sportives amicales impliquant militaires et civils, afin de permettre aux participants de « mieux connaître l’œuvre du président Eyadéma ».
Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awate, a vivement invité les populations de Kozah et des préfectures environnantes à participer massivement aux commémorations, affirmant que de tels événements « renforcent la confiance et l’harmonie entre les Forces armées togolaises et les autres composantes de la société ».
Cet événement s’inscrit dans une série de commémorations organisées tout au long de l’année, qui a débuté en février 2025 et se poursuivra dans différentes localités. Cependant, ces hommages organisés par l’État ne sont pas sans susciter la controverse. Au cœur du débat national se trouve la désignation officielle de Gnassingbé Eyadéma comme « Père de la Nation ».
Si les autorités maintiennent ce titre, l’opposition politique, notamment l’Alliance nationale pour le changement (ANC) dirigée par Jean-Pierre Fabre, le rejette avec véhémence. Dans une récente déclaration, l’ANC a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’« usurpation » et de « grave insulte » aux véritables figures historiques du pays. Le parti d’opposition insiste sur le fait que Sylvanus Olympio, premier président du Togo indépendant, est le seul à mériter la reconnaissance de véritable fondateur de la nation.
